Depuis sa créa­tion, le fes­ti­val Escapade a per­mis à de nom­breu­ses trou­pes de mon­trer le résul­tat de leurs recher­ches.

Créé en 1989, le fes­ti­val Escapade ne revient à Sardent que de façon trien­nale. Et à cha­que édition, les jeu­nes acteurs prou­vent qu’ils ne peu­vent se satis­faire d’appren­dre mais veu­lent aussi s’expri­mer et créer avec le théâ­tre.

Parce que ce fes­ti­val reste volon­tai­re­ment lié et implanté au cœur du monde rural d’une petite com­mune de la Creuse, il conquiert, de ce fait, sa mar­que et son esprit, mar­qués de natu­rel et de convi­via­lité. Par-là même il ren­voie l’image d’un monde qui bouge, capa­ble de pro­vo­quer une mani­fes­ta­tion d’ampleur natio­nale voire inter­na­tio­nale.

La réa­lité du monde ado­les­cent est diverse et variée. Souvent ne sont rete­nus que les côtés néga­tifs : délin­quance, dro­gue, vio­lence, etc. Rares sont les actions qui met­tent en avant un fait bien réel lui aussi : l’ado­les­cent qui agit, réflé­chit, vit en se dépas­sant, en se for­mant, en se cons­trui­sant grâce à une acti­vité créa­trice.

Placer des indi­vi­dus en pré­sence pour com­pa­rer leurs affir­ma­tions, c’est com­pa­rer des savoir-faire et des savoir être, c’est aussi confron­ter des cultu­res pour remé­dier à l’iso­la­tion, à la sépa­ra­tion.

C’est ce que ten­tent d’accom­plir le Théâtr’enfant et le Théâtr’ado de Sardent en orga­ni­sant cette fête du théâ­tre tout en pri­vi­lé­giant le domaine de l’enfance et de l’ado­les­cence.

L’enfant au cen­tre avec ses poten­tia­li­tés, ses dou­tes, ses affir­ma­tions et ses silen­ces. L’enfant au cen­tre parce qu’il ne s’agit pas de met­tre en scène des dis­cours valo­ri­sant l’adulte mais plu­tôt de démon­trer leur per­ti­nence et leur consé­quence sur une pra­ti­que de ter­rain. Pratique qui se révèle dans le cadre d’exer­ci­ces, d’impro­vi­sa­tions et de repré­sen­ta­tions. L’enfant apprend pour deve­nir acteur mais apprend aussi en se mon­trant.

Au fes­ti­val Escapade, cha­que enfant devient tour à tour acteur puis spec­ta­teur.

Car pen­dant les qua­tre jours sont effec­ti­ve­ment déve­lop­pés l’art d’être acteur et l’art d’être spec­ta­teur…