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L'atelier de la section Prélude

Un appren­tis­sage qui com­mence avec l’ate­lier Prélude et se pour­suit année après année dans les ate­liers Théâtr’enfant et Théâtr’ado.

« Entrer dans la dyna­mi­que du théâ­tre, dès le plus jeune âge, c’est déjà pren­dre cons­cience de son corps, c’est décou­vrir sa capa­cité d’expres­sion, le faire bou­ger, par­ler, en maî­tri­ser la ges­tuelle, en uti­li­ser les res­sour­ces, le ren­dre signi­fiant d’un mes­sage. »


Apprendre l’espace, le corps, l’autre : les pre­miers repè­res

L’enjeu est de pren­dre cons­cience des dif­fé­rents éléments qui cons­ti­tuent l’art théâ­tral : savoir situer son corps dans l’espace, pren­dre des repè­res, s’orga­ni­ser, évoluer dans les limi­tes. Et ainsi, être capa­ble, en tant que spec­ta­teur, de les iden­ti­fier.

Pour cela, les séan­ces sont basées sur le tra­vail du « corps et de sa dyna­mi­sa­tion », « de l’espace », « du rythme », « du contact ».

Le corps

Le corps est un moyen d’expres­sion à part entière. Lors d’exer­ci­ces adap­tés, il s’agit de faire pren­dre cons­cience à l’enfant que son corps est un ins­tru­ment qui peut être « tra­vaillé », et par lequel la créa­ti­vité peut et doit pas­ser. Petit à petit, l’enfant apprend à maî­tri­ser son corps et accepte, com­prend que la com­mu­ni­ca­tion passe à la fois par le lan­gage et par le corps.

L’espace

En conti­nuité avec la décou­verte du corps comme outil de théâ­tra­lité, l’enfant doit appren­dre ce qu’est l’espace scé­ni­que. Divers exer­ci­ces l’amè­nent à repé­rer l’aire de jeu, à l’appri­voi­ser afin de l’occu­per seul ou en cohé­rence avec les autres. Ici, le tra­vail de groupe est essen­tiel, il s’agit de pren­dre cons­cience à la fois de son pro­pre espace, c’est à dire son corps… et de celui de l’autre. Sur scène, l’acteur joue avec son par­te­naire : pour cela il lui faut com­pren­dre qu’il existe l’espace scé­ni­que (le lieu) et l’espace cor­po­rel (savoir se rap­pro­cher de l’autre, être un groupe, savoir s’éloigner tout en occu­pant ensem­ble la tota­lité de l’espace).

Le rythme

Faire atten­tion à son pro­pre rythme, ainsi qu’au rythme imposé par les autres ou par la scène fait par­tie de l’appren­tis­sage. L’enfant doit pren­dre cons­cience que jouer ne se fait pas seul car il lui faut être à l’écoute du rythme géné­ral. En tra­vaillant avec des contrain­tes de ce type, on force la concen­tra­tion et l’écoute néces­sai­res à l’accom­plis­se­ment d’un exer­cice de groupe. Ainsi on pré­pare l’enfant à s’inves­tir tant phy­si­que­ment que men­ta­le­ment, ce qui est la base de tra­vail du jeu dra­ma­ti­que.

Le contact

S’il est indis­pen­sa­ble de don­ner à l’enfant les moyens de se connaî­tre, en décou­vrant son pro­pre corps, son pro­pre espace, ou son rythme, il ne faut pas négli­ger l’Autre. Le théâ­tre c’est aussi jouer avec l’autre. Déjà, en tra­vaillant l’espace, la notion « d’être ensem­ble » est abor­dée. Mais il faut appro­fon­dir ce rap­port à l’autre : l’objec­tif est d’appren­dre à regar­der, à tou­cher, à appré­hen­der celui ou celle qui sera, pour un temps, un par­te­naire de jeu. Acquérir cette notion de contact, d’échange vrai, c’est don­ner à l’enfant une clé du jeu : le théâ­tre c’est res­sen­tir et non faire sem­blant.

En abor­dant ces qua­tre pha­ses, pro­pres au théâ­tre, l’enfant prend petit à petit ses mar­ques sur l’aire de jeu, avec les autres, et sa pro­pre expres­sion cor­po­relle. Ces étapes pré­pa­re­ront l’enfant à la deuxième par­tie de l’appren­tis­sage : « le jeu dra­ma­ti­que ».

Le jeu dra­ma­ti­que à tra­vers l’impro­vi­sa­tion

Ayant acquis cer­tains repè­res néces­sai­res et sur­tout une capa­cité d’écoute indis­pen­sa­ble au jeu théâ­tral, l’enfant aborde le tra­vail de l’impro­vi­sa­tion de façon cons­truc­tive et cohé­rente. Car le théâ­tre c’est bien évoluer dans l’espace, mais c’est aussi savoir écouter, répon­dre, pren­dre cons­cience de l’autre, l’affron­ter, le com­pren­dre, par­ta­ger avec lui, créer, se créer dans l’ima­gi­naire.

Créer ou se créer dans l’ima­gi­naire signi­fie don­ner à l’enfant les moyens de recher­cher « un état » c’est à dire de com­po­ser un per­son­nage, une situa­tion. Pour cela les exer­ci­ces d’impro­vi­sa­tion seront une pre­mière appro­che du jeu dra­ma­ti­que. En don­nant libre court, mais dans un cadre défini, à l’ima­gi­na­tion de l’enfant on lui per­met de décou­vrir sa capa­cité à jouer, à être, à s’expri­mer.

À la ren­contre « du théâ­tre »…

Dernière phase de l’ate­lier Prélude : aller à la ren­contre de spec­ta­cles durant l’année mais aussi lors du fes­ti­val Escapade « aux pays d’enfants sur scène ». En amont de ces ren­contres, il est néces­saire de pren­dre le temps de don­ner aux enfants les clés pour entrer dans le rôle du spec­ta­teur « averti ». Il s’agit de per­met­tre aux enfants de regar­der un spec­ta­cle en toute cons­cience et de par­ta­ger leurs impres­sions, leurs expé­rien­ces.

Les séan­ces de l’ate­lier pré­lude s’orga­ni­sent autour de cette évolution à laquelle s’ajoute un tra­vail lié direc­te­ment au spec­ta­cle où se mélan­gent dif­fé­ren­tes for­mes d’expres­sions théâ­tra­les et scé­ni­ques. Ainsi, mime, théâ­tre d’ombre, expres­sion clow­nes­que et jeu dra­ma­ti­que sont entre les mains des enfants de Prélude. La créa­tion d’un spec­ta­cle se fait à tra­vers des exer­ci­ces et des impro­vi­sa­tions, en sorte de lais­ser une place à la créa­ti­vité des enfants. Ils sont gui­dés dans la recher­che par Vanessa Sicard, ani­ma­trice de l’ate­lier (for­mée dans la pra­ti­que du théâ­tre, de la danse et du mime).

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